Aller au contenu

Page:Driant - L’invasion noire 1-Mobilisation africaine,1913.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

- Allons voir l’étoile de Sankore, dit-elle; quelque chose me dit qu’elle est éteinte.

Elle appelait ainsi le rayon du télégraphe optique qui, au sommet de la grande mosquée de ce nom, faisait communiquer Tambouctou avec le poste français d’Araouan, situé à deux cent dix kilomètres au nord du Niger.

La pureté de l’air en Afrique et surtout l’absence de vapeur d’eau, permettent la communication à des distances considérables, avec les appareils inventés récemment par le commandant Bertrand, appareils dont la portée, en France, ne dépasse pas cent vingt kilomètres.

Les postes français s'échelonnaient de Tambouctou à In-Salah, à des distances comprises entre cent et deux cents kilomètres.

L’effectif de chacun d’eux variait d’un peloton à deux compagnies.

Tous les soirs le mot d'ordre envoyé par le télégraphe optique circulait d’El-Goléah à Tambouctou, transmis d’Alger au premier de ces postes par le télégraphe aérien.