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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/156

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CHAPITRE V


Le retour du tigre royal. — Concentration et services administratifs. — La Rouïna ou ration de campagne. — Le projet de Zahner. — Dernier vœu. — Enfermés ! — Explosion des torpilles. — Le retour du Tzar. — Meurtre inutile. — Un ennemi de plus.



Maintenant, exactes au rendez-vous, les armées musulmanes arrivaient à la côte suivant de près la Garde noire, et s’y concentraient suivant les ordres très précis qu’Omar leur avait envoyés : elles s’étendirent ainsi en demi-cercle, d’Assab à Zeïla, sur un front d’environ deux cents kilomètres et une profondeur de plus de cent.

Jamais pareille agglomération d’êtres humains ne s’était produite à la surface du globe, même à l’époque lointaine des grandes migrations asiatiques.

C’est sur ce front qu’avait été disposée une partie des immenses approvisionnements préparés par ordre du Sultan ; d’ailleurs, les masses noires en traînaient derrière elles une pareille quantité provenant des greniers, des villages et des moissons rencontrés sur la route.

Un soir, arriva le roi Mounza, traînant derrière lui un