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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/260

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CHAPITRE VIII


Marche sur la Ville sainte. — Le chérif de La Mecque. — Présents au Sultan. — Le chameau d’Arabie et le cheval du Néfond. — Les sept Européens qui ont visite La Mecque. — Nomination de Zahner à l’ancienneté. — Le Ramadan. — La prière de l’Aurore. — Les Senoussistes en Égypte. — Le khédive prisonnier. — Hourida l’ingénue.


Plus la terre est aride, plus l’Homme regarde en lui-même, a écrit un poète oriental.

C’est à l’Arabie que s’appliquait, ce mot profond et, en effet, nul pays au monde, sauf le Sahara dans certaines de ses parties, telles que le Djouf ou les dunes d’Iguidi, n’oblige l’homme, par le contraste de son immensité déserte, à une concentration plus profonde de son être.

Georges Ebers, dans son ouvrage Ægypten, a pu avec raison en inférer que la plupart des religions d’Orient avaient été révélées à leurs fondateurs dans le désert.

Et, en effet, c’était dans ce désert arabique, au milieu des solitudes de Médine, que Mahomet avait écrit sous la dictée, disait-il, de l’ange Gabriel, ce Coran devenu le guide de la vie de tout musulman, le Livre par excellence.

C’était là également qu’il avait conçu le Haditz, ce recueil