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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/72

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Je ne m’étais pas trompé… et que diable viens-tu faire ici, vilain débitant de protêts ? poursuivit Zahner ; car c’était lui, qui, usant d’un truc aussi vieux que la police elle-même, venait de forcer l’interprète à se retourner à l’appel de son nom.

Saladin restait là, hébété, regardant, cherchant à se rappeler cette figure réjouie et moqueuse, mais ne se souvenant de rien.

Zahner reprit sans le lâcher, toujours plaisantant :

— Ne cherche pas à me reconnaître, vieux criminel ; nous n’avons jamais gardé les… chameaux ensemble et tu ne me connais que par certaines assignations à payer dont tu étais si prodigue pour nous autres, sous-lieutenants, sans sou ni maille. Tout au plus pourrais-tu te rappeler mon nom, lieutenant Zahner, du 5° tirailleurs.

Et comme l’interprète ne répondait rien :

— Tu ne te souviens pas ? Ça m’est égal : ça prouve que