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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/101

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DE L’ÉTABLISSEMENT
ET DU PROGRÈS


DE LA RELIGION
CHRÉTIENNE


DANS
L’EMPIRE DE LA CHINE.


Quoique les premiers missionnaires jésuites, qui pénétrèrent dans la Chine vers le milieu du quinzième siècle, n’y aient trouvé nulle trace du christianisme, ce n’est pas une raison de croire que cette grande nation n’est point encore été éclairée des lumières de la foi. Deux respectables monuments font connaître qu’anciennement l’Évangile a été annoncé à ces peuples. Le premier, est un très ancien bréviaire de l’église de Malabar, écrit en langue chaldaïque, où, dans une leçon du second nocturne de l’office de S. Thomas, on lit ces paroles :

« C’est par le moyen de S. Thomas, que les erreurs de l’idolâtrie indienne ont été dissipées. C’est par le moyen de S. Thomas que les Chinois et les Éthiopiens se sont convertis à la foi, et ont embrasse la vérité. C’est par le moyen de S. Thomas qu’ils reçurent la vertu du baptême, et l’adoption des enfants : c’est par lui que le royaume des cieux a pénétré dans l’empire de la Chine. »

Dans une antienne du même bréviaire, on lit les paroles suivantes :

« Les Indes, la Perse, la Chine, etc. offrent en mémoire de S. Thomas l’adoration, qui est due à votre saint nom. »

Dans le chapitre XIX de la seconde partie des constitutions synodales, on lit un canon du patriarche Théodose, qui est conçu en ces termes :