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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/472

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quarante-cinq ans, et ayant eu depuis un mois un fils, il aurait fallu vous l’offrir, Seigneur, et je serais demeuré sans héritier ; mais l’orphelin de Tchao étant une fois découvert, les enfants de tout le royaume ne sont point égorgés, et mon petit héritier n’a rien à craindre ; voilà pourquoi je me suis résolu d’accuser le vieillard Kong lun.


TOU NGAN COU éclate de rire.


Je vois que tu as raison. Le vieux Kong était intime ami de Tchao tun : il ne faut pas s’étonner qu’il ait voulu sauver l’orphelin. Qu’on me choisisse dès ce moment des soldats, je veux aller avec Tching yng au village Tai ping, je le ferai investir, et je me saisirai du vieux Kong lun.


SCÈNE IV.


KONG LUN.


Je consultai hier avec Tching yng pour sauver le petit Tchao : Tching yng est allé aujourd’hui m’accuser au cruel Tou ngan cou : bientôt je verrai arriver ici le scélérat. (Il chante.) Quelle poussière s’élève ? Quelle troupe de soldats vois-je arriver ? C’est sans doute le voleur ; il faut me résoudre à mourir.


SCÈNE V.
TOU NGAN COU, TCHING YNG, KONG LUN, SOLDATS.


TOU NGAN COU.


Nous voici arrivés au village de Tai ping, qu’on me l’entoure de toutes parts. Tching yng, quelle est la maison de Kong lun ?


TCHING YNG.


C’est celle-là.


TOU NGAN COU.


Qu’on m’amène ce vieux coquin ici dehors. O Kong lun, connais-tu ton crime ?


KONG LUN.


Moi ? Je n’ai point de crime que je sache.