Je sais, misérable, que tu étais lié d’amitié avec Tchao tun ; mais comment as-tu été assez hardi, pour cacher le reste de cette famille ?
Quand j’aurais le cœur d’un tigre, je ne l’entreprendrais pas.
S’il ne sent les coups, il n’avouera rien. Qu’on prenne un bon bâton, et qu’on frappe sur lui comme il faut.
Qui est témoin du crime dont on m’accuse ?
C’est Tching yng qui t’a le premier accusé.
Ce Tching yng est une très méchante langue ; (puis il dit à Tou ngan cou :) n’es-tu pas content d’avoir fait mourir plus de trois cents personnes ? Veux-tu encore dévorer un pauvre enfant qui reste seul ? (Il continue à chanter.)
Coquin de vieillard : en quel endroit as-tu caché l’orphelin ? Dis-le moi promptement, pour t’épargner bien des supplices.
Où est-ce que j’ai caché un orphelin ? Qui me l’a vu cacher ?
Tu ne déclares pas encore tout, qu’on me le batte de nouveau. (On le bat.) Il faut que ce vieux scélérat soit ladre ; il ne sent rien, il ne déclare rien. Tching yng, c’est toi qui l’as accusé, prends-moi un bâton, et lui en décharge cent coups.
Seigneur, je suis un pauvre médecin, et je n’ai point appris à manier le bâton.
Ah ! Tu ne sais pas manier le bâton ? Tu crains qu’il ne dise que tu es son complice.