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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/489

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SCÈNE V.


OUEI FONG.


J’ai appris que Tching poei s’était saisi de Tou ngan cou. Qu’on aille voir s’il vient, et sitôt qu’il viendra, qu’on m’en avertisse.


SCÈNE VI.
TCHING POEI, TCHING YNG, OUEI FONG.


TCHING POEI.


Mon père, allons tous deux ensemble voir le roi. (Il aperçoit Ouei fong.) Seigneur, ayez pitié de notre famille. J’ai pris et lié Tou ngan cou.


OUEI FONG.


Qu’on le fasse paraître. Eh bien, traître, qui faisais périr les meilleurs sujets du roi, te voilà entre les mains de Tching poei. Qu’as-tu à dire ?


TOU NGAN COU.


C’est pour le roi que je me suis perdu ; mais dans l’état où sont les choses, tout ce que je demande, c’est qu’on me fasse mourir promptement.


TCHING POEI.


Seigneur, prenez ma cause en main.


OUEI FONG.


O, Tou ngan cou, tu veux mourir promptement ; et moi je veux que ta mort soit lente. Qu’on me prenne ce scélérat, et qu’on me l’étende sur l’âne de bois, qu’on le coupe peu à peu en trois mille morceaux ; et quand il n’aura plus ni peau ni chair, qu’on lui coupe la tête ; mais surtout qu’on ait bien soin qu’il ne meure que lentement. (Tching poei dit les mêmes choses en chantant.)


TCHING YNG.


Mon jeune maître, vous voilà vengé ; voilà votre famille relevée : mais la mienne est sans aucun appui.