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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/488

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TCHING POEI.


Que vois-je ! N’est-ce pas ce vieux scélérat ? (Il décrit en chantant la pompe avec laquelle il marche.)


TOU NGAN COU.


Tou tching, mon fils, que viens-tu faire ?


TCHING POEI.


Vieux scélérat ! Je ne suis ni Tou tching, ni ton fils. Je suis l’Orphelin de la maison de Tchao. Il y a vingt ans que tu fis massacrer toute ma famille ; je vais te prendre et te lier, et venger sur toi mon père et ma mère que tu as fait mourir.


TOU NGAN COU.


Tou tching, qui t’a mis en tête de si belles choses ?


TCHING POEI.


C’est Tching yng, qui m’a fait connaître ce que je suis.


TOU NGAN COU.


J’ai là un fils bien ingrat : mais pour moi, je n’ai rien à me reprocher.


TCHING POEI.


Holà ! vieux scélérat, où prétends-tu aller ? (Il chante, et comme il veut le saisir, Tching yng accourt.)


SCÈNE IV.


TCHING YNG.


Je craignais qu’il n’arrivât quelque chose à mon jeune maître, et je suis venu après lui pour l’aider. Bénis soient le Ciel et la Terre, il s’est saisi de Tou ngan cou.


TCHING POEI.


Qu’on me garde ce scélérat lié et garrotté. Je vais avertir le roi.