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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/539

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NOTE.

Ceux dont on se sert à la Chine pour du vin, sont très petits.


Commentaire.

L’origine de ce mal est un sang venu du cœur mal conditionné. Le poumon fait effort pour s’en dégager, soit en le poussant au foie, soit en le renvoyant au cœur. Mais si le poumon, se trouvant plus faible que ces deux viscères, ne peut s’en défaire, il y survient obstruction et dépôt. Si la nature ou les remèdes ne le dissipent bientôt, il survient une fièvre mêlée alternativement de chaleur et de frisson, qui sera suivie d’un ulcère au poumon.


TEXTE.


Quand le poumon est sain, le pouls propre de ce viscère[1] est feou sæ toan, superficiel, aigre, court. Quand il se trouve ta hong hien, fort, regorgeant, trémuleux long, le poumon n’est pas dans sa parfaite santé.

Si c’est par ché, mauvaise réplétion qu’il pèche, on rêve armes, soldats, gardes, sentinelles. Si c’est par inanition, on rêve terres marécageuses, et chemins difficiles.

Si aux trois endroits du bras droit, où l’on a coutume de tâter le pouls, il se trouve feou, superficiel, le poumon a souffert et souffre de l’air ou du vent. Il s’ensuit distillations d’eaux par le nez, puis des crachats épais, et enfin mêlés de pus. Alors le malade craint fort le froid, et s’accommode mieux du chaud. Il sent une douleur superficielle presque par tout le corps, mais surtout une tension sèche au front, et une pesanteur douloureuse aux yeux, dont il coule des larmes par intervalle.

Quand le pouls propre du poumon se trouve en même temps feou, et ché, superficiel et plein, le gosier se sèche, et quelquefois s’enflamme. On est constipé, et les selles sont âcres : le nez communément perd l’odorat.

Que si ce pouls se trouve en même temps ché, et hoa, plein et glissant, la peau et le poil se flétrissent, les yeux sont larmoyants, les crachats visqueux, le gosier sec et disposé à s’enflammer. Tout cela augmente en automne, si l’on n’y met ordre dès l’été. À cette fin la saignée convient.


NOTES.

Le texte dit, il convient pien, une pierre coupante : et le commentaire étendant un peu le texte dit : en tel cas il faut dès l’été user de la pierre coupante pour évacuer ce que le cœur a de trop, c’est-à-dire, ce qu’il y a d’excès de feu ; car suivant ce qu’on a dit ailleurs, le cœur parmi les cinq tsang, répond au feu parmi les cinq éléments.

  1. C’est celui de la jointure au bras droit.