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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/602

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Yuen fou dit : Le gin seng, joint avec le chin ma[1] qui lui sert de véhicule, et pris par la bouche, répare les esprits de la poitrine, et dissipe la chaleur étrangère du poumon.

Le gin seng pris avec le fou lin, répare l’humide radical du bas-ventre, et dissipe la chaleur des reins. Il dissipe la chaleur des reins étant pris avec la scorsonère. Il fait revenir le pouls, si on le joint au gingembre sec, il fortifie les esprits vitaux et animaux.

Meou dit : Le gin seng pris avec le hoang ki et la réglisse, est un remède doux. Comme cette composition est tempérée, elle apaise les ardeurs de la fièvre : elle fait exhaler les vapeurs chaudes et humides : elle restaure l’humide radical. C’est aussi un excellent remède pour traiter ceux qui ont des clous et des apostumes.

Tchin ken dit : Le li lou[2], a une grande opposition avec le gin seng. Il ne faut que joindre la dixième partie d’une once, de celui-là à une once de celui-ci, pour lui ôter toute sa vertu.


Les vertus, les propriétés, et les effets de la racine de gin seng.


Il fortifie les parties nobles : il entretient l'embonpoint ; il fixe les esprits animaux ; il arrête les palpitations, causées par des frayeurs subites. Il chasse les vapeurs malignes ; il éclaircit la vue ; il ouvre et dilate le cœur ; il fortifie le jugement. Quand on le prend de suite durant longtemps, il rend le corps léger et dispos, et prolonge la vie. Ceci est de l’auteur même, c’est-à-dire, de Chi tchin.

Il échauffe l’estomac et les intestins refroidis ; il guérit les douleurs et les enflures de ventre ; il remédie aux maux de cœur, aux obstructions de la poitrine, et au dévoiement qui opère, soit par les selles, soit par les vomissements. Il rétablit l’orifice supérieur de l’estomac ; il empêche l’hydropisie ; il lève les obstructions des vaisseaux ; il résout les callosités qui se forment au-dedans des intestins : il pénètre dans le sang et dans les veines, et il étanche la soif. Ceci est tiré de divers auteurs.

Il est excellent pour guérir toutes sortes de maladies qui affaiblissent et exténuent le corps, de même que les épuisements, causés par des travaux excessifs de corps ou d’esprit. Il arrête les vomissements et les maux de cœur. Il fortifie les parties nobles, et généralement tous les viscères. Il dissout les phlegmes de l’estomac : il guérit la faiblesse des poumons. Il est bon contre les fièvres malignes des saisons froides, quand elles sont accompagnées de vomissements ; contre les défaillances, contre le sommeil interrompu et troublé par des songes et des fantômes. Il faut continuer longtemps les prises. Ceci est tiré de l’auteur Tchin kiuen.

Il aide à la digestion ; il ouvre l’appétit ; il tempère l’orifice supérieur

  1. Graine de plante.
  2. Sorte d'herbe.