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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/614

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du second de mes assesseurs, étaient attaqués depuis plus d’un mois d’une fièvre pourprée et pestilente : je leur fis prendre ce remède, et ils guérirent.


Pour le mal caduc des enfants quand ils s’agitent en étendant et retirant les bras et les jambes.

Prenez du gin seng, de la poudre d'écaille d’huîtres, une grenouille séchée et du chin cha en égale quantité : pulvérisez le tout. Prenez ensuite le cœur d’un cochon de lait ; et avec le sang de cet animal faites-en des pilules de la grosseur d’un petit pois. Donnez-en cinquante à chaque prise dans un bouillon d’or et d’argent[1]. Il en faut prendre deux fois en dix jours. Ce remède a des effets admirables.


Pour les maux de rate des enfants, causés par des vents.

Prenez du gin seng, des pépins de citrouilles, de chacun une demie-once ; plus, une once de nan sin ; après avoir fait cuire tout cela dans de l’eau de tsian, vous le pulvériserez. Cela se doit prendre chaud, et à chaque fois une drachme dans huit gros de l’eau de tsian.


Pour l’aveuglement causé par le vin.

Il y avait un homme vigoureux qui aimait à boire le vin extrêmement chaud. Il fut frappé soudainement d’une maladie qui l’aveugla. Il avait le pouls âpre et inégal. C’était l’effet de l’excès qu’il avait fait de vin chaud. Il avait l’estomac gâté, et le sang y croupissait, et s’y corrompait, ce qui causait tout son mal. L’on fit un bouillon de bois de Brésil, dans lequel on mit une drachme de gin seng en poudre. Au second jour qu’on lui en donna, le nez et la paume des mains lui devinrent livides, ce qui venait de ce que le sang qui croupissait dans l’estomac, commençait à circuler. Ensuite on prit du bouillon, dans lequel on mit du bois de Brésil, des pépins de pêches, du hong hoa, de la vieille peau d’écorce d’orange, pour assaisonner la poudre de gin seng. Après en avoir pris durant quelques jours, le malade se trouva guéri.


Pour les apostumes causées par le vin, (le poison du vin).

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Il y avait une femme qui aimait extraordinairement le vin : il lui vint une apostume à la poitrine avec un pouls fort vite. On se servit de gin seng et de rhubarbe, l’un et l’autre rôti à sec dans le poêlon, après avoir été

  1. C’est-à-dire, dans lequel on aura mis quelques pièces de ces deux métaux.