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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/634

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aux jours de l’année qui ont pour caractéristique la lettre Tsé[1], il faut les broyer un peu.


Sa saveur.

Il est d’un goût fade, d’une qualité un peu chaude, et n’a aucune malignité : Tchin kiuen dit : Le musc est amer, et fade ; il est ennemi de l’œil. Li ting fei dit : Il ne faut pas approcher le musc du nez. Il contient de petits insectes blancs, qui pénètrent jusqu’au cerveau. Ceux qui sont incommodés d’une galle invétérée, s’ils portent sur eux du musc, le musc leur pénètre la peau, et leur cause quelque nouvelle maladie.


Sa vertu et ses usages.

Il chasse le mauvais air. Il fait sortir les trois sortes d’insectes qui se forment dans l’estomac de quelques malades. Il est bon pour les fièvres intermittentes et pour les incommodités causées par quelque frayeur soudaine. Quand on en use souvent, il chasse la malignité des maladies, il délivre des songes importuns. Tout ceci est de l’auteur.

Il remédie à toutes sortes de maux et de maléfices, à ces maux de cœur et d’estomac, où le malade se trouve comme enflé et rempli de mauvaises humeurs. Il ôte les taches du visage et les tayes des yeux. Il aide aux femmes enceintes à se délivrer facilement de leur fruit. Ceci est de divers auteurs. Si on en porte sur soi, ou si on en met dans son oreiller, il chasse les mauvais songes et les fantômes ; il guérit les morsures de serpent. Ceci est tiré de Hong king.

Pao po tsé dit : Quand on va dans les montagnes, il faut mettre une petite boule de musc entre l’ongle et la chair du doigt du pied, et on verra la vertu qu’il a contre les serpents. La raison de cela, est que l’animal qui porte le musc, mange les serpents, et le musc conséquemment a la vertu de les faire fuir. Il est bon contre les morsures des serpents, contre le venin de certains petits vers ou insectes, qui se trouvent dans les eaux dormantes[2]. Il délivre des vers qui viennent dans l’estomac : il tue toutes sortes d’insectes qui se forment dans les entrailles. Il est salutaire contre les fièvres intermittentes. Il fait jeter les phlegmes produits par quelque vent froid. En un mot, il sert contre la malignité de toutes sortes de maladies. Il aide aux femmes à concevoir : il échauffe bénignement les parties nobles ; il guérit le ténesme qui vient d’une cause froide. Tout ceci est tiré de Ge hoa.

En le délayant un peu dans l’eau, il guérit les frayeurs soudaines des petits enfants. Il fortifie le cœur, entretient l’embonpoint. Il guérit les maladies fâcheuses des parties naturelles, et a la vertu de faire suppurer

  1. Selon la période chinoise, qui est de deux divers nombres de lettres dix et douze, qui, combinées ensemble, font la période sexagénaire, ou de soixante couples de lettres ou noms différents, dont ils distinguent les années, les jours, et les heures.
  2. Ce sont, ce semble, les petits vers qui se transforment en cousins.