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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/635

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toutes sortes de tumeurs, d’apostumes, etc. Ceci est tiré du livre intitulé Yo sing, qui traite de la nature des remèdes.

On dit que si on fait prendre à une personne des pilules de musc, il jette une odeur de musc par tous les conduits ou ouvertures, et par tous les poils du corps. Il guérit cent sortes de maladies : il chasse toute sorte de mauvais air. C’est un remède contre les frayeurs, et contre la mélancolie. Ceci est tiré de Meng sin. Il pénètre dans tous les conduits du corps, ouvre les vaisseaux : il pénètre la chair et les os : il est bon contre les maladies des ivrognes : il fait digérer les fruits et les légumes froids qu’on a mangé, et qui restent sur l’estomac. Il guérit les incommodités des vents, et toute sorte de malignité qui se trouve dans le corps : il est bon contre les phlegmes, et contre les amas de toutes sortes de mauvaises humeurs. Ceci est tiré de Che tching.


Recettes.


Pour certaines maladies causées par des vents, où on perd toute connaissance.

Prenez deux dixièmes d’once de musc, broyez-les en poudre : mêlez-les dans deux onces d’huile transparente, et battez-les bien ensemble. Versez le tout dans la bouche du malade, et il reviendra à lui.


Pour les petits enfants qui sont sujets aux frayeurs subites, et à pleurer à toute heure, quand ils ont une soif opiniâtre.

Il faut prendre un peu de musc, et le détremper dans de l’eau claire, et leur en faire prendre trois fois par jour.


Pour les maladies des petits enfants, dont les excréments sont clairs comme de l’eau.

Il ne faut prendre que du musc, en faire des pilules de la grosseur d’un bon pois, en délayer trois à la fois avec le lait de la mère, et en donner trois ou quatre diverses prises à l’enfant.


Pour les blessures qu’on a laissé exposées à l’air.

Si la plaie est envenimée et enflée, et cause une douleur insupportable, prenez un peu de musc en poudre ; mettez-le dans la plaie, le pus sortira entièrement, et vous en verrez incontinent l’effet.


Pour les maux de cœur, et envies de vomir.

Prenez un dixième de musc, une demie tasse de vinaigre, mêlez-les bien ensemble ; puis faites-le prendre au malade.