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Page:Duboscq - Présence de l'Asie.djvu/16

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succursales, ou se sont contentés d’en visiter les grands centres industriels et commerciaux et d’y traiter des affaires sans s’y installer. Même des ouvriers, depuis la guerre de 1914, travaillent dans des pays d’Europe.

Toutefois, si multipliée que soit cette présence effective de l’Asiatique, elle retient moins notre attention que sa présence morale, la seule qui compte vraiment du point de vue où nous nous plaçons. C’est en effet de celle-ci surtout que nous cherchons à dégager les effets. C’est elle qui nous intéresse en premier lieu, tant pour sa valeur propre que par les modifications qu’elle peut apporter à notre jugement, sinon à nos règles de vie.

Mais ce n’est pas tout. Il nous faut encore souligner que le mot Asie exprime ici l’Asie orientale, cette partie de l’Asie où l’habitant a été moins tôt et moins souvent en contact avec des Européens que celui de l’Asie plus rapprochée de nous, celui qui, d’une façon générale, a mieux conservé les mœurs, les traditions, les croyances, en un mot la civilisation du terroir asiatique. Nous voulons parler de la Chine et des pays dont la civilisation procède de la civilisation chinoise, à commencer par le Japon.

Sans doute, cette délimitation géographique s’impose moins dans cet essai que dans notre Unité de l’Asie, ou du moins le fait que l’on voit des Asiatiques en guerre les uns contre les autres n’est plus à opposer à notre thèse d’aujourd’hui ; néan-