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Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/152

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L’HEURE DE DIEU

Cependant le pont de passage par excellence, jeté par les voyageurs des Pays d’en Haut, entre les sauvages païens et le missionnaire catholique, fut une race moyenne, issue de la blanche et de la rouge : la race métisse.

Mgr Taché comptait, en 1869, dans le Nord-Ouest, les mélanges de quatorze nations civilisées et de vingt-deux tribus indigènes.


Famille de métis au fort Providence.
Les quatre générations

Tous les enfants de ces alliances sont désignés par le nom de Métis (half-breed). La classification populaire les répartit en métis anglais et en métis français, les premiers ordinairement protestants et les autres catholiques.

    peu ou point entamée. Or, ces nations ne furent point pénétrées par les voyageurs canadiens français.

    En affirmant que l’emprise de la vraie religion sur les peuples païens de l’Amérique du Nord fut proportionnée à l’heureuse médiation des « précurseurs du missionnaire », il est entendu que nous ne confondons pas la grâce de Dieu, cause première et seule efficace du salut des âmes, avec l’instrument humain dont il lui plaît de se servir

    Constatation faite aussi par les missionnaires : les sauvages vinrent à la Foi dans la mesure où ils étaient pauvres, travailleurs, et surtout observateurs de la loi naturelle. De tous les Indiens, les Dénés furent les plus pauvres, les plus sujets à la souffrance, les plus moraux ; et, par suite, ils furent les plus aisément préparés par les Canadiens voyageurs, et convertis par les missionnaires.