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Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/346

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LES ESCLAVES
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Le Père Gascon, dont la part était achevée à la Providence, partit, avec Mgr Grandin, pour le fort des Liards.

Trois semaines après, Mgr Grandin revenait, pour travailler lui-même, avec le Frère Boisramé, et permettre au Père Petitot de consacrer son temps à l’étude des langues sauvages.

Il y avait alors de fait : « une baraque de 22 pieds carrés, et une chapelle y attenant de 15 pieds sur 8. »

Tandis que le Frère Boisramé faisait les cheminées, les fenêtres, les toits de la baraque, Mgr Grandin, n’ayant même pas une truelle pour outil, pétrissait de ses mains des torchis et de la fange dont il bousillait et crépissait ensuite les murailles.


Deuxième bâtisse de la mission Providence,
dont le principal ouvrier fut Mgr Faraud

À force de travailler, ils réussirent à se donner le bonheur de « loger Notre-Seigneur », en la fête de la Toussaint[1].

  1. Mgr Grandin consigna ainsi, sur le registre des baptêmes, l’heureux événement :

    Le premier novembre 1862, nous, soussigné, avons eu la consolation de bénir et de dédier à la divine Providence, en présence du R. P. Petitot, m. O. M. I., et du F. Boisramé O. M. I. et d’un bon nombre de sauvages réunis, une petite chapelle en bois attenant à la maison qu’habitent les missionnaires. Daigne le Divin Sauveur qui va maintenant partager leur pauvreté les consoler et les fortifier dans les nombreuses épreuves qu’ils ont encore à supporter. Depuis quatre mois qu’ils sont ici, ils