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Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/114

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impuissante, s’enfuirent dans les déserts, où ils périrent misérablement.

Acajou, sans être ému de tout ce boulversement, marcha vers le lieu terrible où le corps de la Princesse étoit enchanté. Les flammes qui en défendoient l’abord se divisérent à son approche, & dans le moment qu’il y présenta la tête, le corps s’avança au devant & s’y réunit.

La Fée Ninette parut à l’instant suivie de toute sa Cour ; elle songea d’abord à délivrer les malheureux. Les mains voltigeantes furent désenchantées & rendues à la Fée non-chalante, à condition qu’elle seroit laborieuse. Elle se livra donc absolument au travail, & inventa l’art de faire des nœuds.