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Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/70

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Toute la cour en raisonnoit diversement ; les uns en parloient beaucoup, & ne s’en soucioient gueres ; d’autres, sans en rien dire, y prenoient plus d’intérêt. Les femmes sur tout n’étoient pas fort touchées de la perte de Zirphile ; plusieurs se flattoient de consoler le Prince.

On étoit encore dans ce premier mouvement d’une nouvelle de Cour, où tout le monde parle sans rien savoir, où l’on raconte des circonstances en attendant qu’on sache le fait, & où l’on dit tant de paroles & si peu de choses, lorsqu’on vit paroître Ninette qui annonça avec vivacité que Zirphile pouvoit être aisément tirée d’entre les mains du Génie ; chacun s’empressoit pour savoir quel moyen on employeroit. « Écoutez-moi, dit la petite Fée : Je viens de découvrir que toute la puissance de Poda-