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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/104

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toutes ses confidences : vous apprenez souvent plus de choses avec lui en quelques heures, que la lecture et les réflexions ne vous en apprennent en quelques mois. Madame de Simiane se plaisait d’autant plus avec M. de Lamerville, qu’il avait du goût pour la poésie ; il se souvenait, avec un plaisir mêlé d’un peu de vanité, qu’il avait fait agréer plus d’une fois son amoureux hommage, à la faveur d’un couplet ou d’un madrigal ingénieux. Il chantait ou récitait à la marquise les vers légers qu’il avait faits ; il mettait alors dans son regard et dans sa voix une expression qui ne lui laissait de la vieillesse que ces nobles traces qui commandent le respect.