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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/106

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Anaïs se hâta de les essuyer, et, lui serrant doucement la main, lui dit : Dieu vous conservera long-temps, je le lui demanderai avec tant de ferveur ! vous presserez de nouveau, sur votre sein, ce neveu, l’objet de votre tendresse. Mais pourquoi n’est-il pas auprès de vous ? pourquoi ne m’aviez-vous pas, jusqu’à présent, parlé de lui ? — Je craignais que vous n’en eussiez conçu une idée défavorable. Vous m’êtes devenue tout d’un coup si chère, que je ne voulais pas risquer de me brouiller avec vous, et je ne pourrais entendre tranquillement, même de vous, un seul mot contre mon neveu. — Comment pourrais-je en dire ou en penser du mal ? je ne le connais