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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/126

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ner. — Je demeure près d’ici, vous viendrez souvent la voir. — Oh ! souvent, ce n’est pas soir et matin. — Vous pourriez réserver pour elle une partie de vos épargnes ; je ne la laisserais d’ailleurs manquer de rien. — Cela est bien tentant, mais Henry, que dirait-il ? nous ne pourrions plus nous voir. — Quel est cet Henry ? — Mon prétendu, Madame. — Vous l’aimez beaucoup ? — Je l’aime… comme j’aime ma mère, c’est tout dire. — Quel est son état ? — Il est laboureur. — Quand devez-vous l’épouser ? — Oh ! pas de sitôt, par malheur ; il lui faut bien deux moissons avant qu’il ait amassé de quoi monter notre ménage, parce qu’il a soin de son père qui est infirme et vieux. —