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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/150

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M. de Crécy. On avait donné, à cette époque, au comte, le surnom de Métromane, parce qu’il ne rêvait que poésie : les belles femmes lui plaisaient alors bien moins que les beaux vers ; il avait sacrifié plus d’une fois un rendez-vous galant, au plaisir d’aller entendre une nouvelle tragédie. Le rapport de son caractère avec celui de la marquise, avait établi entr’eux une aimable familiarité. Tous deux jeunes, sensibles, enthousiastes de la nature et des arts, se promenaient souvent, au clair de la lune, dans la forêt ou dans les réduits les plus solitaires du parc de Villemonble, sans avoir d’autre tiers que les muses.

Quelquefois ravis, en extase,