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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/161

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ne parlait plus que rarement de l’accident horrible qui l’avait causé. Elle vivait avec moi dans une intimité charmante ; elle ne m’appelait plus que son ami : elle répondait chaque soir au soupir que je laissais échapper en lui disant adieu. Je m’applaudissais de mon triomphe : elle m’aimera, répétai-je en moi-même avec ivresse, elle m’aimera ; son cœur sera le prix du mien. Momens d’amour et d’espérance, deviez-vous sitôt vous écouler !

Madame de Las-Casas me pria d’aller traiter de l’échange d’un bien, avec un de ses parens qui demeurait à vingt lieues de Strasbourg. Je souffrais de me séparer de madame de Rostange ; mais le désir d’être utile à sa mère