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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/162

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ne me permit pas de balancer. Florestine répandit des pleurs en me quittant, et me fit promettre de lui écrire chaque courier : j’avais trop de plaisir à remplir ma promesse, pour ne pas être exact ; mes lettres étaient celles de l’amant le plus tendre ; cependant j’apportai le plus grand soin à ce que le mot d’amour n’y fût pas : je craignais que la magie de ce mot ne manquât de loin son effet ; je ne voulais le prononcer qu’aux pieds de ma maîtresse ; il me semblait que ma voix, mes gestes, mon regard lui donneraient plus de puissance.

La première réponse de Florestine me paya du sacrifice que j’avais fait en m’éloignant d’elle. Après plusieurs autres choses,