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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/190

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seule, le soir, parcourir la campagne ; quant à moi, je suis sur les épines quand Madame est dehors à la nuit : on a sitôt fait une mauvaise rencontre. Anaïs laissa échapper un triste sourire. L’intérêt qu’une femme-de-chambre a d’examiner tous les mouvemens de sa maîtresse, l’instruit à deviner les sentimens qui l’agitent en secret. Rosine, d’ailleurs, connaissait si bien madame de Simiane, que son sourire lui apprit qu’elle nourrissait quelque idée affligeante. Certainement, s’écria-t-elle d’un ton qui peignait l’effroi, certainement il est arrivé quelque chose à Madame. — Non, Rosine ; tranquillisez-vous, il ne m’est rien arrivé de fâcheux ; je réfléchis seulement à une his-