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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/192

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voir attiré l’attention d’un homme dont toutes les femmes enviaient la conquête, attribua à l’amour l’enthousiasme qu’il lui avait d’abord montré. Le désir de triompher de vingt rivales, lui tourna la tête au point qu’elle se persuada avoir une passion invincible pour M. de Lamerville. Dans cette idée, elle rompit avec un jeune homme noble, riche, aimable, qu’elle était au moment d’épouser, pour partir comme une folle à la suite du général : elle s’imagina, par cette preuve publique d’amour, l’amener à l’épouser. M. de Lamerville n’avait pensé à rien moins qu’à s’engager dans un lien sérieux avec Florestine. Il fut plus chagrin que content du sacrifice qu’elle lui