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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/21

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mère, qui était une personne d’un grand sens, que la culture des lettres et des arts est dangereuse pour une femme, et que celle qui s’y livre doit être nécessairement ou malheureuse ou coupable. M. de Crécy réfuta cette opinion par plusieurs exemples. Ensuite il ajouta : Es-tu convaincue ? — Je le suis toujours, dès que tu as parlé : toutefois, loin de porter envie aux femmes qui attirèrent les regards de leur siècle, qui ont mérité les éloges du nôtre, je préfère ma destinée obscure à leur brillante destinée ; mon bonheur est si parfait, que je n’en souhaitais pas un autre pour ma fille. — Le comte, fortement ému, serra en silence la main de sa femme ; un