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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/40

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Elle s’entretenait, pendant le repas, de sa promenade, de sa lecture, de ses sentimens, de ses pensées ; elle trouvait toujours une ame qui répondait à la sienne. Son exaltation n’était point traitée de folie, sa sensibilité d’exagération, sa délicatesse de susceptibilité. Aucune des personnes de sa société n’était étrangère au langage qu’elle parlait ; madame de Crécy elle-même paraissait s’y complaire. Le propre de la véritable bonté est de savoir se prêter aux goûts de ceux qu’on aime, quoiqu’on ne les partage pas.

Si les matinées d’Anaïs s’écoulaient au sein de doux plaisirs, ses soirées lui en apportaient de plus doux encore. C’est sur-