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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/61

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dérober la connaissance de son état à sa fille : elle songeait que l’heure de l’affliction n’arriverait que trop tôt ; elle voulait au moins la retarder, et parvint à dissimuler ses souffrances jusqu’à son dernier moment : il fut paisible, elle s’endormit plutôt qu’elle ne mourut.

On trouva, dans un des tiroirs de son secrétaire, un testament qui contenait beaucoup de legs pieux. À ce testament était jointe une lettre adressée à sa fille. En voici le contenu :

« Je meurs, mon Anaïs, ou plutôt j’échappe doucement à ce monde, et je vais dans un meilleur, me réunir pour toujours à ton père. Je n’emporte, dans la tombe, aucun regret que ce-