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Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/111

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Adieu, Psyché !

J’ai ramassé en faisceau, avec quelques instruments de ton supplice, des roses fanées, des sensations refroidies, toute une moisson de désirs crucifiés, de vœux inassouvis. Emporte-les.

Dans un moment, ô Psyché, le propriétaire du cinéma viendra annoncer que tu es morte. Bois ce breuvage amer que ma cruauté a su distiller : c’est ta ciguë ! Et sache mourir en écoutant geindre une dernière fois tes blessures.

Meurs, ô Psyché, parce que tu fus juste et que tu as chéri ta vérité. Je garderai le souvenir de tes yeux glauques où semblait s’être arrêtée une mer.

Je ricanerai éternellement de la fièvre qui montait de tes veines, et de ces

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