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ASCANIO.

VIII.

PRÉPARATIFS D’ATTAQUE ET DE DÉFENSE.

À peine Asranio était-il rentré à l’hôtel et avait-il rendu compte à Benvenuto de la partie de son excursion qui avait rapport à la topographie de l’hôtel de Nesle, que celui-ci, voyant que le séjour lui convenait en tout point, s’était empressé de se rendre chez le premier secrétaire des finances du roi, le seigneur de Neufville, pour lui demander acte de la donation royale. Le seigneur de Neufville avait demandé jusqu’au lendemain pour s’assurer de la réalité des prétentions de maître Benvenuto, et quoique celui ci eût trouvé assez impertinent qu’on ne le crût pas sur parole, il avait compris la légalité de cette demande, et il s’y était rendu, mais décidé pour le lendemain à ne pas faire grâce au seigneur de Neufville d’une demi-heure.

Aussi le lendemain se présenta-t-il à la minute. Il fut introduit aussitôt, ce qui lui parut de bon augure.

— Eh bien ! monseigneur, dit Benvenuto, l’Italien est-il un menteur ou vous a-t-il dit la vérité ?

— La vérité tout entière, mon cher ami.

— C’est bien heureux.

— Et le roi m’a ordonné de vous remettre l’acte de donation en bonne forme.