liath ? dit Jacques Aubry, je viens me mettre à votre service.
— J’ai soif, dit Hermann sans interrompre ses attaques.
— Peste ! je le crois bien ; vous faites là un métier à devenir enragé, et je voudrais avoir là un tonneau de bière ou de cervoise à vous offrir.
— De l’eau ! dit Hermann, de l’eau !
— Vous vous contenterez de cette boisson ? soit. Nous avons là la rivière ; dans une minute vous allez être servi. Et Jacques Aubry se mit à courir vers la Seine, emplit sa casquette d’eau et la rapporta à l’Allemand. Celui-ci dressa sa poutre, avala d’un trait tout le liquide qu’elle contenait, et rendant à l’écolier sa casquette vide :
— Merci, dit-il, et reprenant sa poutre, il se remit à la besogne.
Puis, au bout d’un instant :
— Allez annoncer au maître que cela avance, dit-il, et qu’il se tienne prêt.
Jacques Aubry prit le chemin de la tour, et un instant après, il était entre Ascanio et Benvenuto Cellini, qui, leurs arquebuses à la main, faisaient un feu si bien nourri qu’ils avaient déjà mis hors de combat deux ou trois hommes. Les sergens de messire le prévôt commençaient à y regarder à deux fois avant de monter sur la muraille.
Cependant, comme, ainsi qu’Hermann l’avait fait dire à Benvenuto, la porte menaçait de céder, le prévôt résolut de tenter un dernier effort, et encouragea si bien ses gens qu’une grêle de pierres recommença de tomber ; mais deux coups d’arquebuse partis presque aussitôt calmèrent de nouveau l’ardeur des assiégés, qui, quelques remontrances ou promesses que leur fît messire Robert, se tinrent cois et