Mais, madame La vicomtesse…
J’ai trois personnes pour faire votre partie de boston.
Monsieur Olivier Delaunay.
Eugène et Olivier.)
Scène IV.
Madame…
Bonjour, monsieur Olivier, je suis enchantée de vous voir ; vous trouverez ce soir, ici, M. Antony ; j’ai présumé qu’il vous serait agréable de le rencontrer, voilà pourquoi mon invitation était si pressante.
Mais je te cherchais partout en entrant ici ; je m’attendais à ce que les honneurs de la maison me seraient faits par toi.
Chut !
Bah !
Parole d’honneur !
Bonjour, docteur.
Eh bien ! mon ami, les succès ?
Eh bien ! mon cher, les malades ?
Siffle-t-on toujours ?
Meurt-on quelquefois ?
Madame la baronne d’Hervey.
L’héroïne de l’aventure que je vous racontais.
Scène V.
Bonjour, chère Adèle. Eh bien ! vous n’amenez pas votre sœur Clara ?
Il y a quelques jours qu’elle est partie pour rejoindre son mari.
Mais nous la reverrons probablement bientôt ; ces voyages-là ne sont point ordinairement de longue durée.
Chère amie, permettez que je vous présente monsieur Eugène d’Hervilly, que vous connaissez sans doute de nom.
Oh ! monsieur, je suis bien indigne ; depuis trois mois j’ai été souffrante, je suis sortie à peine, et par conséquent je n’ai pu voir votre dernier ouvrage.
Profane ! allez-y donc, et bien vite ; je vous enverrai ma loge la première fois qu’on le jouera. — (À Eugène.) Vous m’en ferez souvenir.
Monsieur Antony !
(Tout le monde se retourne ; les yeux se fixent alternativement sur Adèle et sur Antony qui entre. Antony salue La vicomtesse, puis les dames en masse. Olivier va à lui, ils causent. Eugène le regarde avec curiosité et intérêt.)
Scène VI.
Et vous achevez sans doute quelque chose, monsieur ?
Oui, madame.
Toujours du moyen âge ?
Toujours.
Mais pourquoi ne pas attaquer un sujet au milieu de notre société moderne ?
C’est ce que je lui répète à chaque instant ; faites de l’actualité. N’est-ce pas qu’on s’intéresse bien plus à des personnages de notre époque, habillés comme nous, parlant la même langue ?
Oh ! c’est qu’il est plus facile de prendre dans les chroniques que dans son imagination… on y trouve les pièces à peu près faites…