ACTE QUATRIÈME.
CHRISTINE.
MONALDESCHI.
SENTINELLI.
PAULA.
EBBA.
STEINBERG.
CLAUTER.
LANDINI.
LE PÈRE LEBEL.
GULRICK.
Scène PREMIÈRE.
Tout me sert, et la reine, encor sans défiance,
Prépare pour Cromwell mes lettres de créance ;
La France en fugitif devait me voir partir ;
C’est en ambassadeur que je vais en sortir.
Elle achève sa lettre, et m’a dit de l’attendre…
Quelqu’un : — Sentinelli.
Que viens-je donc d’entendre ?
On dit ici que près de milord Protecteur
Vous daignez accepter le rang d’ambassadeur ?
Que ce titre soit faible ou grand pour mon mérite
C’est le mien maintenant.
Je vous en félicite ;
Mais à Fontainebleau hâtez votre retour.
Eh ! pourquoi ?
Savez-vous quelqu’un dans cette cour,
Qui, par son dévoûment ou par sa complaisance,
Puisse faire à la reine oublier votre absence ?
Celui sur qui jadis on me vit l’emporter,
Quand je n’y serai plus, pourra se présenter.
N’importe, quel que soit ce serviteur fidèle,
Ce n’est que de bien loin qu’il suivra son modèle.
Saura-t-il, comme vous, par un geste élégant,
Ramasser l’éventail ou présenter le gant ?
Régler tous les apprêts d’une cérémonie,
Ordonner d’un repas la savante harmonie ?
À la reine qui sort amener son coursier,
De sa galante main lui faire un étrier ?
