ser les mondes supérieurs ; aussi s’arrêtent-ils à celui-ci, et n’ont-ils leur racine que dans les mondes inférieurs.
— Ne sont-ils donc pas les derniers êtres de la création ? demanda Isaac.
— La nature ne fait rien par secousse, répondit Apollonius, et tu n’es qu’aux deux tiers de la chaîne des êtres animés : attends que nous ayons traversé cet immense banc de craie ; mais, auparavant, arrêtons-nous à la couche qui lui sert de base. Nous y voici : c’est le dépôt d’une mer tranquille qui ne contient que des animaux appartenant à la classe des poissons et des reptiles ; vois, parmi les ossements des poissons, pas un n’accuse une forme rappelant les poissons de nos jours : voici des tortues gigantesques ; mesure cette écaille, elle a six coudées ; on dirait le bouclier d’un géant ! Tiens, voilà encore un lézard du genre de ceux que nous avons trouvés dans le monde supérieur : sou-