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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/279

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vent un monde a son aurore dans celui qui le précède ; seulement, plus le monde s’élève vers celui de l’homme, plus l’animal devient intelligent.

— Ici, dit Isaac, la terre change de couleur d’une façon bien prononcée ; approchons-nous donc enfin des couches primitives ?

— Nous en sommes aux sables verts et ferrugineux agglutinés avec des débris de reptiles ; mais il ne faut pas compter ces sables et ces reptiles pour une création à part, ils ne sont qu’une zone supérieure des couches calcaires. Tiens, voici, au milieu de ces schistes, des milliers de poissons, de crustacés, d’huîtres à valves recourbées ; voici des reptiles étranges qui n’ont d’analogues dans aucun autre monde. En fait de plantes, il n’y a ici, comme tu vois, que des fucus, des lycopodiacées et des fougères tropicales : nous touchons aux limites de la vie, et les animaux qui