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Page:Dumas - Joseph Balsamo, Lévy frères, 1872, volume 5.djvu/192

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à un endroit découvert comme celui-ci, où le premier venu puisse entendre vos questions et ses réponses.

— Il était temps, dit Balsamo, saisissant le bras du jeune homme et lui montrant, à la fenêtre du corridor des communs, Andrée, blanche et sévère, qui sortait de sa chambre, et, obéissant à l’ordre de Balsamo, s’apprêtait à descendre l’escalier.

— Arrêtez-la, arrêtez-la, dit Philippe éperdu et stupéfait à la fois.

— Soit, dit Balsamo.

Le comte étendit le bras dans la direction de mademoiselle de Taverney, qui s’arrêta aussitôt.

Puis, comme la statue qui marche au festin de Pierre, après une halte d’un instant, elle fit volte-face et rentra dans sa chambre.

Philippe se précipita derrière elle ; Balsamo le suivit.

Philippe entra presque en même temps qu’Andrée dans la chambre ; et, saisissant la jeune fille dans ses bras, il la fit asseoir.

Quelques instants après Philippe, Balsamo entra et ferma la porte derrière lui.

Mais, si rapide qu’eût été l’intervalle qui séparait ces entrées, un troisième personnage avait eu le temps de se glisser entre les deux hommes et de pénétrer dans le cabinet de Nicole, où il s’était caché, comprenant que sa vie allait dépendre de cet entretien.

Ce troisième personnage, c’était Gilbert.