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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/115

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LA SALLE D’ARMES.

— Vous demander si vous voulez mourir en chrétien.

— Je mourrai en soldat. Laissez-moi.

Don Francesco Pellegrino se retira. Sans doute, il était mal à l’aise devant Joachim. Quant à Antonio Masdea, il resta sur la porte.

— Ne m’avez-vous pas entendu ? dit le roi.

— Si fait, répondit le vieillard ; mais permettez-moi, sire, de ne pas croire que c’est votre dernier mot. Ce n’est pas pour la première fois que je vous vois et que je vous implore ; j’ai déjà eu l’occasion de vous demander une grâce.

— Laquelle ?

— Lorsque votre majesté vint au Pizzo, en 1810, je lui demandai 25,000 francs pour faire achever notre église ; votre majesté m’en envoya 40,000.

— C’est que je prévoyais que j’y serais enterré, répondit en souriant Murat.

— Eh bien ! sire, j’aime à croire que vous ne refuserez pas plus ma seconde prière que