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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/122

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MURAT.

cent indicible d’effroi. Le soldat entrebâilla la porte pour regarder ce qui avait pu causer la terreur de cet homme. Le menuisier lui montra du doigt un cadavre sans tête.

À la mort du roi Ferdinand on retrouva dans une armoire secrète de sa chambre à coucher cette tête conservée dans de l’esprit-de-vin[1].

Huit jours après l’exécution du Pizzo, chacun avait déjà reçu sa récompense : Trenta Capelli était fait colonel, le général Nunziante était créé marquis, et Luidgi était mort empoisonné.

  1. Comme je ne crois pas aux atrocités sans motifs, je demandai au général T. la raison de celle-ci : il me répondit que, comme Murat avait été jugé et fusillé dans un coin perdu de la Calabre, le roi de Naples craignait toujours que quelque aventurier ne se présentât sous le nom de Joachim : on lui eût répondu alors en lui montrant la tête de Murat.