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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/127

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LA SALLE D’ARMES.

sur les lieux qu’il avait visités ; on retrouvera donc dans mon voyage d’Italie une foule de détails recueillis par moi, il est vrai, mais dont je dois les indications à son obligeance. Cependant mon consciencieux cicérone m’abandonna à la pointe de la Calabre, et ne voulut jamais traverser le détroit. Quoique exilé deux ans à Lipari, et en vue de ses côtes, il n’avait jamais mis le pied en Sicile, et craignait, en sa qualité de Napolitain, de ne pouvoir se soustraire, en m’en parlant, à l’influence de la haine que les deux peuples ont l’un pour l’autre.

Je m’étais donc mis en quête d’un réfugié sicilien, nommé Palmieri, que j’avais rencontré autrefois, mais dont j’avais perdu l’adresse, et qui venait de publier deux excellens volumes de souvenirs, afin de me procurer sur son île si poétique et si inconnue ces renseignemens généraux et ces désignations particulières qui posent d’avance les bornes milliaires d’un voyage, lorsqu’un soir nous vîmes arriver, faubourg Montmartre, n. 4, le général T. avec Bellini, auquel je n’avais pas songé, et qu’il m’amenait pour