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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/13

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LA SALLE D’ARMES.

mens politiques importans en faisait un personnage historique. Ces deux événemens étaient le procès de Murat en 1815 et la révolution de Naples en 1820.

Nommé membre de la commission militaire qui devait juger l’ex-roi Joachim, le général T., alors simple capitaine, avait été envoyé au Pizzo, et, seul parmi tous ses collègues, il avait osé voter contre la peine de mort. Cette conduite avait été considérée comme une trahison, et le capitaine T., menacé à son tour d’un procès, en fut quitte, à grand’peine, pour la perte de son grade et un exil de deux ans à Lipari.

Il était de retour à Naples depuis trois ans lorsque la révolution de 1820 éclata. Il s’y jeta avec toute l’ardeur de son courage et toute la conscience de ses opinions. Le vicaire général du royaume, le prince François, qui succéda depuis à son père Ferdinand, avait lui-même paru céder franchement au mouvement révolutionnaire ; et un des motifs de la confiance que lui accordèrent alors grand