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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/14

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LA SALLE D’ARMES.

nombre de patriotes fut le choix qu’il fit du capitaine T. pour commander une division de l’armée qui marcha contre les Autrichiens.

On sait comment finit cette campagne. Le général T., abandonné par ses soldats, rentra l’un des derniers à Naples ; il y fut suivi de près par les Autrichiens. Le prince François, fort de leur présence, jugea qu’il était inutile de dissimuler plus long-temps, et il exila, comme rebelles et coupables de haute trahison, ceux dont il avait signé les brevets trois semaines auparavant.

Cependant la proscription n’avait pas été si prompte, que le général n’eût eu le temps, un soir qu’il prenait une glace au café de Tolède, de recevoir une impertinence et de rendre un soufflet. Le souffletté était un colonel autrichien, qui exigea une satisfaction que le général ne demandait pas mieux que de lui accorder. Le colonel fit toutes les conditions, le général n’en discuta aucune ; il en résulta que les préliminaires de l’affaire furent promptement réglés ; la rencontre fut fixée