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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/146

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— Oui. Quand madame la comtesse se souvint à Palerme qu’elle avait laissé une sœur de lait au village dont son père était le seigneur, et qu’elle m’écrivit de la venir rejoindre, j’étais près d’épouser un jeune garçon de Bauso.

— Pourquoi ne m’as-tu point parlé de cela ? le prince, à ma recommandation, l’aurait pris dans sa maison.

— Oh ! il n’aurait pas voulu être domestique ; il est trop fier pour cela.

— Vraiment ?

— Oui. Il avait déjà refusé une place dans les campieri du prince de Goto.

— C’était donc un seigneur que ce jeune homme ?

— Non, madame la comtesse ; c’était un simple montagnard.

— Comment s’appelait-il ?

— Oh ! je ne crois pas que la signora le connaisse, dit vivement Teresa.

— Et le regrettes-tu ?

— Je ne pourrais dire. — Ce que je sais seulement, c’est que, si je devenais sa femme, au lieu d’être celle de Gaëtano, il me faudrait