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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/145

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— Surtout lorsqu’on a vingt-deux ans, qu’on est riche et qu’on est belle, continua en souriant Teresa.

— Tu achèves ma pensée : aussi je veux voir tout le monde heureux autour de moi. À quand ton mariage, hein ?

Teresa ne répondit point.

— N’était-ce pas dimanche prochain le jour fixé ? continua la comtesse.

— Oui, signora, répondit la camérière en soupirant.

— Qu’est-ce donc ? n’es-tu plus décidée ?

— Si fait, toujours.

— As-tu de la répugnance pour Gaëtano.

— Non ; je crois que c’est un honnête garçon, et qui me rendra heureuse. D’ailleurs ce mariage est un moyen de rester toujours près de madame la comtesse, et c’est ce que je désire.

— Pourquoi soupires-tu, alors ?

— Que la signora me pardonne ; c’est un souvenir de notre pays.

— De notre pays ?