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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/166

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sais que le comte arrive, j’entends ses pas dans le corridor. Madame, madame, il vous reste encore un instant, une seconde, et tous les malheurs que je prévois n’auront pas lieu…

— Au secours ! Rodolfo, au secours ! cria Gemma.

— Vous n’avez donc ni cœur, ni âme, ni pitié, ni pour vous ni pour les autres, dit Bruno enfonçant ses mains dans ses cheveux et regardant la porte qu’on secouait avec force.

— Je suis enfermée, continua la comtesse, se rassurant de l’aide qui lui arrivait, — enfermée avec un homme qui me menace. À moi ! Rodolfo, à moi ! au secours !

— Je ne menace pas, je prie… je prie encore… mais puisque vous le voulez !…

Bruno poussa un rugissement de tigre, et s’élança vers Gemma pour l’étouffer entre ses mains sans doute, car, ainsi qu’il l’avait dit, il n’avait pas d’armes. Au même instant une porte cachée au fond de l’alcôve s’ouvrit, un