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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/165

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En ce moment un cri étrange, qui semblait être un signal, se fit entendre au bas de la fenêtre, presque aussitôt le bruit d’une sonnette retentit.

— Voilà le prince, s’écria Gemma.

— Oui, oui, je le sais, murmura Pascal d’une voix sourde ; mais avant qu’il ne soit arrivé à cette porte, vous avez encore le temps de me dire oui. Je vous en supplie, madame, accordez-moi ce que je vous demande, donnez-moi Teresa, placez-moi au service du prince.

— Laissez-moi passer, dit impérieusement Gemma, s’avançant vers la porte ; mais, loin d’obéir à cet ordre, Bruno s’élança vers le verrou qu’il poussa. — Oseriez-vous m’arrêter ? continua Gemma, saisissant le cordon d’une sonnette. — À moi ! au secours ! au secours !

— N’appelez pas, madame, dit Bruno se contenant encore, car je vous ai dit que je ne voulais pas vous faire de mal. Un second cri pareil au premier se fit entendre au bas de la fenêtre. — C’est bien, c’est bien, Ali, tu veilles fidèlement, mon enfant, dit Bruno. Oui, je