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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/17

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LA SALLE D’ARMES.

cours en pareille occasion. Je laissai donc chacun satisfaire sa curiosité aux dépens de la patience du général T., me promettant de retenir pour moi tout ce qui lui en resterait de disponible après la séance.

En effet je guettai sa sortie, et comme nous avions même route à faire, je le reconduisis par le boulevart, et là, seul à seul, j’osai risquer des questions plus intimes sur le fait qui m’intéressait. Le général vit mon désir, et comprit dans quel but je me hasardais à le lui manifester. Alors, avec cette obligeance parfaite que lui savent tous ceux qui l’ont connu :

— Écoutez, me dit-il, de pareils détails ne peuvent se communiquer de vive voix et en un instant ; d’ailleurs, ma mémoire me servit-elle au point que je n’en oubliasse aucun, la vôtre pourrait bien être moins fidèle ; et, si je ne m’abuse, vous ne voulez rien oublier de ce que je vous dirai.

Je lui fis signe en riant que non.