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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/18

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LA SALLE D’ARMES.

— Eh bien ! continua-t-il, je vous enverrai demain un manuscrit ; vous le déchiffrerez comme vous pourrez, vous le traduirez, si bon vous semble, vous le publierez, s’il en mérite la peine ; la seule condition que je vous demande, c’est que vous n’y mettiez pas mon nom en toutes lettres, attendu que je serais sûr de ne jamais rentrer à Naples. Quant à l’authenticité, je vous la garantis, car le récit qu’il contient a été rédigé ou sur mes propres souvenirs ou sur des pièces officielles.

C’était plus que je ne pouvais demander ; aussi remerciai-je le général, et lui donnai-je une preuve de l’empressement que j’aurais à le lire en lui faisant promettre formellement de me l’envoyer le lendemain.

Le général promit et me tint parole.

C’est donc le manuscrit d’un témoin oculaire, traduit dans toute son énergique fidélité, que nous mettons sous les yeux de nos lecteurs.