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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/182

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Pascal lui raconta tout, l’enfant l’écouta attentivement ; puis, lorsque le narrateur eut fini son récit, il fixa ses yeux sur ceux de Bruno, et avec un accent de reconnaissance profonde :

— Alors, lui dit-il, puisque tu m’as sauvé la vie, tu veux donc être mon père ?

— Oui, dit Bruno, je le veux.

— Père, dit le blessé, ton fils s’appelle Ali ; et toi, comment t’appelles-tu ?

— Pascal Bruno !

— Allah te protège ! dit l’enfant.

— Désires-tu quelque chose ?

— Oui, de l’eau ; j’ai soif.

Pascal prit une tasse de terre, cachée dans un enfoncement du rocher, et descendit puiser de l’eau à une source qui coulait près de la maison ; en remontant il jeta les yeux sur l’yatagan de l’enfant et il vit qu’il n’avait pas même songé à le rapprocher de lui. Ali prit avidement la tasse et la vida d’un trait.

— Allah te donne autant d’années heu-